Les actions du syndicat du Clain aval vise le bon état écologique des cours d’eau pour lequel il est compétent. En cela, il réalise des études et des travaux puis agit en qualité de conseiller auprès des riverains et des usagers.
Les actions du syndicat
– La restauration du bon état physique de nos rivières (hydromorphologie) : un enjeu pour le bassin du Clain
Depuis des siècles, l’homme a modifié les cours d’eau pour l’agriculture, la production d’énergie ou encore la protection des inondations. Cette détérioration de la morphologie et de l’hydrologie des cours d’eau (Hydromorphologie) a contribué à une altération des fonctionnalités et à une baisse de la qualité générale des cours d’eau.
Pourtant, une rivière qui fonctionne bien offre de nombreux services à la collectivité : épuration naturelle des eaux, diversité des habitats et des espèces, régulation des crues et des étiages… Elle contribue en outre à satisfaire de nombreux usages qui dépendent directement de l’abondance et de la qualité des eaux tels que l’approvisionnement en eau potable, l’irrigation, l’abreuvement, les activités de loisirs (baignade, pêche, sports nautiques)…
La volonté du Syndicat est donc de mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour de programmes d’actions, concertés, qui permettront de renouer avec des rivières vivantes et fonctionnelles. Ces programmes d’actions pluriannuels dénommés « Contrat Territoriaux Milieux Aquatiques », contiennent des opérations visant :
– la restauration d’un lit naturel adapté à l’hydrologie du cours d’eau (alternance fosses/radiers, sinuosité, …)
– le rétablissement de la continuité écologique (libre circulation des espèces aquatiques et du transit des sédiments)
Afin de rétablir la continuité écologique, plusieurs techniques sont envisageables. Elles vont d’une meilleure gestion des ouvrages à l’installation d’un dispositif de franchissement piscicole, à l’arasement partiel voire à la suppression de l’obstacle. L’objectif est de retrouver le libre écoulement de la rivière.
– la mise en place d’aménagements de protection du lit et des berges :
L’aménagement de passages à gué, d’abreuvoirs et de clôtures permettent d’éviter la dégradation des berges et du lit des cours. En effet, le piétinement des animaux ou le passage des engins dans le lit d’un cours d’eau provoque un colmatage de celui-ci.
– la plantation d’espèces adaptées aux berges pour reconstituer une ripisylve
La ripisylve est la végétation qui fait transition entre le milieu terrestre qu’est la berge et le milieu aquatique qu’est le cours d’eau. Elle remplit de nombreuses fonctions comme le maintien des berges ou le rôle de filtre grâce aux systèmes racinaires. Elle constitue également un milieu de vie, de nourrissage et un corridor pour de nombreuses espèces animales. Il procure aussi un ombrage au cours d’eau. Cependant afin de remplir correctement ces différentes fonctions, la végétation doit être diversifiée. C’est à dire que l’on doit retrouver les 3 strates que sont les herbacées, les arbustes et les arbres. Il faut que les essences et les classes d’âges soient également variées. Dans le cas d’une ripisylve absente ou dégradée, le syndicat peut mener des opérations de plantations.
– L’entretien de la ripisylve et la gestion des embâcles
Comme nous venons de le voir, la végétation riveraine joue un rôle particulièrement important sur le fonctionnement d’un cours d’eau (dissipation de l’énergie hydraulique pendant les crues, maintien des berges, filtre contre certaines pollutions, ombrage réduisant le phénomène d’eutrophisation, corridor écologique…) et des campagnes d’entretien sont menées ponctuellement.
Les embâcles peuvent constituer des lieux d’abri et de reproduction pour de nombreuses espèces piscicoles, participer à la diversification des écoulements, comme être à l’origine de désordres hydrauliques.
C’est pourquoi, le syndicat intervient de manière sélective sur ces milieux pour les préserver (voir page entretien des berges et du lit). Le bon entretien des cours d’eau s’appuie sur l’article L.215-14 du code l’environnement.
>>> Lire l’article sur les droits et les devoirs des propriétaires riverains
– La gestion des espèces envahissantes
De nombreuses espèces exotiques animales et végétales invasives sont présentes sur le bassin du Clain. Or, il est important de signaler que certaines d’entre elles posent des problèmes en termes de santé publique. Effectivement, certaines espèces favorisent les allergies ou la transmission de maladies par exemple. Mais cela peut poser problème en terme de biodiversité. De cette manière, il risque d’y avoir une concurrence avec les espèces indigènes, une uniformisation des milieux ou, des dégâts aux berges et aux cultures. En conséquence, le syndicat mène régulièrement des actions afin de limiter l’extension de ces espèces.
– La restauration des zones humides
De l’écrêtage des crues au soutien du débit d’étiage ; ou bien de l’épuration de l’eau au maintien d’une biodiversité exceptionnelle ; ce sont autant de services rendus par les zones humides pourtant autrefois accusées de nombreux maux. Le syndicat est donc amené à restaurer le fonctionnement de ces milieux humides pour compléter ses actions sur les cours d’eau.
Restauration d’une zone humide communale sur Migné-Auxances par fauche avec exportation des végétaux
– La communication et la sensibilisation à la préservation de nos rivières
Le syndicat met en place des outils de communication et de sensibilisation à destination des élus, des riverains. Plus généralement, il s’adresse aussi à l’ensemble des usagers. Enfin, le syndicat informe le grand public via des articles de presse, la présence d’une signalétique ou encore des réunions d’information.
Nos actions bénéficient du soutien financier des partenaires suivants :