Exploitation et restauration de zones humides à Vouneuil-sous-Biard
Beaucoup de peupliers ont été plantés en bords de la Boivre sur un linéaire conséquent fermant les paysages et appauvrissant la biodiversité. Planté sur les berges, le peuplier ne peut les maintenir durablement à cause de son enracinement trop superficiel. Effectivement, un bon équilibre à l’échelle de la vallée réside dans une alternance de prairies humides, de boisements d’aulnes, de frênes ou autres arbres et arbustes adaptés à ces zones humides, et de peupleraies.
L’exploitation des peupleraies
Plusieurs peupleraies arrivées à leur âge d’exploitation et de valorisation économique sur les parcelles municipales de Vouneuil-sous-Biard (au niveau du Vieux Pont et de la Sauvagerie) ont permis d’engager un projet de restauration de ces zones humides.
Ces travaux ont été entrepris par la municipalité de Vouneuil, le Conseil Départemental de la Vienne et le Syndicat d’aménagement du Clain Aval. Chacune des interventions ont eu le soutien de Grand Poitiers.
Nicolas Hutin, technicien du syndicat Clain Aval, explique les projets engagés : En quoi consiste la restauration de la zone humide au niveau du Vieux Pont ?
A proximité du centre bourg, il a été décidé de créer un milieu ouvert, dit de prairie humide. L’objectif était d’enrichir la biodiversité. Cela apporte une visibilité sur la vallée et invite le public à se rendre au bord de la Boivre. Quelques arbres et bosquets qui s’installeront naturellement seront conservés. Rien ne sera planté.
Deux ans après l’exploitation, on relève déjà la présence de Carex, de Roseaux et de Reines des prés. Cette prairie humide sera entretenue tous les trois à quatre ans. L’objectif s’appuie sur la maîtrise du développement, tout en y respectant la biodiversité.
Par ailleurs, de l’autre côté du pont, une ripisylve a été plantée dans le cadre de mesures compensatoires. Elle est composée d’aulnes ainsi que quelques arbustes. Un passage d’une voie d’eau a été aménagé. Effectivement, cela permet d’assurer de manière plus pérenne, en hiver, l’alimentation en eau de cette zone humide. D’autre part, replanter en bordure de berge permet de constituer un milieu favorable pour les castors, mais aussi de les cantonner à cet espace.
Et pour celle de la Sauvagerie ?
Après l’abatage, des chandelles et des tas de bois morts ont été laissés sur site. Cette démarche favorise l’enrichissement de la biodiversité comme par exemple de fournir des nichoirs. Le bois mort est effectivement essentiel pour de nombreuses espèces. Certaines l’habitent, d’autres s’en nourrissent ou le visitent. Pour terminer, des aulnes ont été plantés.
Source : Association le Triton de Vouneuil